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Différences magie, sorcellerie, paganisme, wicca ? [3/4]

par | Juin 25, 2022 | Principes de magie, Religion et croyances | 1 commentaire

Paganisme, Wicca, magie, sorcellerie, … Quelles distinctions ?

Dans les deux articles précédents du webzine, nous avons pu mieux comprendre pourquoi il est si compliqué et important de différencier nos pratiques. Aujourd’hui, je te propose d’attaquer les choses sérieuses avec une explication des différences majeures entre ces termes que l’on entend souvent un peu à toutes les sauces, il faut bien l’avouer…! Il existe d’ailleurs un ancien article de synthèse sur le sujet par iciAujourd’hui, on plonge en profondeur dans tout cela. C’est parti !

Article n°3 de la série :

“Pourquoi définir nos pratiques ?”


(NB : Les pratiques abordées et nommées dans cet article sont celles qu’on retrouve beaucoup en Occident, notamment en Europe. Je vous en parle parce que ce sont les sujets que je connais le mieux. Ce sont aussi les dénominations qui reviennent souvent dans vos questions. Bien entendu, il existe en Europe et dans le monde une multitude d’autres pratiques et courants spirituels ! Cet article ne se veut pas exhaustif).

Paganisme, Wicca, magie, sorcellerie…
Quelles distinctions ?

Sur quoi se baser pour les différencier ?

Plusieurs critères, à différents niveaux

Tu vas voir que les différences et nuances se basent en fait sur plusieurs critères de classement, ce qui rend parfois les choses un peu floues ou complexes :

  • Ces pratiques sont-elles dogmatiques ? Non dogmatiques ?
  • Est-ce qu’elles sont intégrées au sein d’une religion ou non ?
  • Si oui, cette religion est-elle monothéiste, polythéiste, etc...?
  • Y retrouve-t-on l’usage de magie, ou pas du tout ?
  • Quelles sources d’énergie sont utilisées ?
  • Comment sont-elles utilisées ?
  • Est-ce forcément une pratique de groupe organisé ? Ou une pratique individuelle ? Les deux ?
  • Repose-t-elles sur des croyances globales ? Ou bien croyances liées directement à des caractéristiques locales ? Les deux ?
  • etc.

La liste est longue et c’est tout ces aspects qui souvent se recoupent et se lient. C’est ce qui donne tant de richesse et de diversité à nos pratiques, que ce soit au sein d’un même territoire ou dans des espaces différents.

Pour autant, même si des ponts peuvent être créés, tu noteras que je n’utilise pas le terme de “mélange”. Et c’est volontaire !

En effet, comme expliqué dans les articles n°1 et n°2 de cette série, il est vraiment important de faire des différences claires et de bien définir les choses pour créer des synergies pertinentes. Cela permet aussi de savoir où on se place, et de respecter les différentes pratiques, égrégores, énergies, avec lesquelles on choisit de travailler.

Une multitude de nuances

De plus, au sein de chaque grande “catégorie”, on retrouve en fait de nombreuses sous-catégories voire “sous-sous-catégories” selon toutes ces variations de critères. D’ailleurs, il m’est impossible d’être exhaustive dans cet article, tant les pratiques existantes ou ayant existé sont variées, développées dans le monde entier sous des formes locales, et multiples !

    Heureusement, on retrouve quand même des caractéristiques bien précises et générales concernant le paganisme, la Wicca, et la sorcellerie. C’est ce que je vous présente dans cet article. Je commence par revenir sur des termes utiles avant de te présenter la magie, puis le paganisme, la Wicca, et enfin la sorcellerie. J’espère que cela pourra t’aider à y voir plus clair !

    N’hésite pas à laisser des commentaires ici ou sur la publication Instagram liée à l’article.

    Quelques définitions pour commencer

    Afin de pouvoir mieux comprendre de quoi on parle et comment sont classées les choses, il est utile de bien comprendre quatre grandes notions de base : le dogme, la religion, le culte, et les rites/rituels.

    Dogmatique, non dogmatique : ça veut dire quoi ?

    Dogme : Proposition théorique établie comme vérité indiscutable par l’autorité qui régit une certaine communauté. […] Ensemble des points de doctrine d’un système de pensée.

    http://www.cnrtl.fr

    Lorsqu’on parle de pratique “dogmatique”, on exprime donc le fait que cette pratique s’inscrit dans un cadre prédéfini bien présent. Dans ce cas, il y a généralement un livre de référence, comme par exemple la Bible pour les catholiques.

    Les pratiques “non dogmatiques” ne disposent pas d’un livre de référence. Il peut n’y en avoir aucun… ou bien d’une multitude ! Ce sont des pratiques vivantes, qui ont été transmises oralement la plupart du temps. Elles continuent d’évoluer et de s’enrichir. C’est le cas de tous les paganismes.

    Attention ! “Non dogmatique” ne veut pas pour autant dire “désorganisées” !

    Des pratiques païennes telles que la Wicca suivent un cadre bien précis, simplement ce cadre n’est pas lié à une seule source de référence. D’ailleurs, la Wicca est également une religion, comme nous le verrons un peu plus loin.

    Qu’appelle-t-on une religion ?

    Religion : Forme particulière que revêt pour un individu ou une collectivité cette relation de l’homme au divin ou à une réalité supérieure. Ensemble des croyances relatives à un ordre surnaturel ou supra-naturel, des règles de vie, éventuellement des pratiques rituelles, propre à une communauté ainsi déterminée et constituant une institution sociale plus ou moins fortement organisée.

    http://www.cnrtl.fr

    Comme nous le montre cette définition, “religion” n’est pas pour autant synonyme de “dogme”. En effet, le degré d’organisation, de ritualisation, de codification, varie fortement d’un courant religieux à l’autre.

    Ainsi, lorsqu’on parle de religion païenne (inscrites dans le Paganisme), comme la Wicca, on a affaire à une religion non dogmatique. Elle évolue et ne se base pas sur un texte en particulier qui définit son cadre et son application. C’est la distinction qu’on retrouve avec les religions dites “du livre”.

    La notion de culte oriente certaines pratiques

    Ici, je ne parle pas du culte en tant que “Religion considérée dans ses manifestations extérieures, dans sa pratique (source Larousse) (comme lorsqu’on peut parler de “culte catholique” par exemple). Je souhaite vous partager la définition de “vouer un culte” à quelque chose, qu’il s’agisse d’une entité, de la nature, de la fertilité, d’un saint, etc.

    Culte : Hommage religieux rendu à Dieu, à quelque divinité, à un saint; p. ext., vénération de caractère religieux accordée à un être, à un objet privilégié. / Hommage, honneur rendu à Dieu, à des êtres divins ou jugés tels ou à certaines créatures particulièrement proches de Dieu.

    http://www.cnrtl.fr & Larousse

    Cette notion entre en jeu dans les précisions définissant certaines pratiques. Nous verrons que c’est par exemple le cas pour la Wicca, qui voue un culte particulier à la fertilité, là où le paganisme plus largement s’exprime dans un culte à la nature.

    Rites, rituels, protocoles, … : de quoi parle-t-on ?

    Rite : Ensemble de prescriptions qui règlent la célébration du culte en usage dans une communauté religieuse. / Pratiques réglées de caractère sacré ou symbolique.

    http://www.cnrtl.fr

    Rituel : Qui constitue un rite; qui est conforme au rite. / Gestes, symboles, prières formant l’ensemble des cérémonies d’une religion. / Ensemble d’actes, de paroles et d’objets, codifiés de façon stricte, fondé sur la croyance en l’efficacité d’entités non humaines et approprié à des situations spécifiques de l’existence.

    http://www.cnrtl.fr & Larousse

    Ces termes reviennent souvent lorsqu’on parle de magie et spiritualité. Les actions que nous sommes amenés à mettre en œuvre dans nos pratiques prennent souvent la forme de rituels.

    Dans ces rituels, on peut intégrer différents types de protocoles, de déroulements. Ceux-ci se basent sur certaines croyances, idées ou concepts.

    Il peuvent être des protocoles de magie ou non selon les cas. Les rituels peuvent être vus comme des “espaces sacrés” dans lesquels on déroule des protocoles.

    En résumé : un protocole est une “feuille de route” de base que l’on définit. Il peut nous aider à construire notre rituel si ce dernier n’est pas pré-établi.

    Protocole : Ensemble des règles, questions, etc., définissant une opération complexe. / Description précise des conditions et du déroulement d’une expérience, d’un test.

    http://www.cnrtl.fr & Larousse

    Parfois, on retrouve des protocoles et rituels déjà pensés et utilisés tels quels (voire même ne pouvant pas être faits autrement). C’est typiquement le cas pour certains rituels dans les religions dogmatiques ou encore dans des religions païennes très organisées (druidisme, Wicca, etc.).

    La magie et les magies

     

    Même si quand je fais de la sorcellerie, je fais de la magie, l’inverse n’est pas vrai !
    Si je pratique la magie, je ne fais pas forcément de sorcellerie !

      

    Comme tu pourras le voir par la suite, la magie peut finalement être intégrée ou non à des rites de paganisme, et est forcément présente en sorcellerie. Et des magies… il en existe une MUL-TI-TUDE ! D’où l’intérêt de bien définir les choses !

    C’est pourquoi j’ai souhaité commencer par définir la magie au sens large, puis quelques sous-catégories de magie.

     

    Définition générale de la magie

    Qu’est-ce que la magie ? En quoi est-ce que ça consiste ?
    Eh bien voici la définition que je te propose :

    Magie : Pratique basée sur les énergies. Art/pratique qui vise à connecter les énergies, à les manipuler, à transformer par ces énergies (dans le visible et l’invisible).

    Marie – Mystic Moon

    En effet, quel que soit le type de magie, on retrouve toujours ces grands principes :

    • Un travail dans la matière et dans l’invisible avec les énergies.
    • Un objectif de transformer la réalité.

    Une fois un besoin/objectif identifié, il s’agit de déterminer la ou les sources d’énergie qui peuvent nous aider à atteindre ce but. De là, on peut créer un protocole de magie avec un objectif bien défini.

    Comme expliqué plus haut, le protocole ne constitue pas le rituel en lui-même. Le rituel correspond à l’espace/moment sacré dans lequel on exprime ce protocole.

    De manière générale, les grandes étapes qu’on retrouve sont :

    • Concentrer les énergies
    • Les diriger
    • Les activer

    Ces actions ont lieu dans la matière et dans l’invisible pour aller créer une transformation de la réalité.

    NB : On peut tout à fait avoir un rite païen dans lequel on va intégrer un protocole de magie, tout comme pas du tout. On peut aussi avoir l’utilisation de magie sans pour autant que ce soit connecté à des croyances/pratiques païennes (ou bien si). Rites païens et magie sont bien deux choses différentes, même si on peut les faire travailler de concert !

    Haute & basse magies : quelles différences ?

    Toutes les magies sont reliées à un territoire particulier, à une culture, à une époque, etc. C’est pourquoi les variations sont infinies. Ceci étant dit, on retrouve tout de même deux grandes catégories dans lesquelles se classent les magies.

    Ce sont des mouvances dont la distinction se base principalement sur la manière de les pratiquer et d’aborder l’expérimentation. Elles forment deux mondes très différents dans leur approche de la magie, même si des connexions sont parfois possibles (c’est par exemple le cas dans ma pratique, sur des aspects spécifiques ; encore une fois, pas de mélange, mais une alliance ou synergie).

    La “haute magie”

    Souvent considérée plus “noble” par rapport à sa complexité d’approche, elle n’est pourtant pas meilleure que la “basse magie”. Ce sont juste deux approches différentes.

    La haute magie est :

    • Codifiée, avec des protocoles et des règles bien établies. 
      Tout est protocolaire et bien identifié (choix des outils, leur positionnement, tenues, couleurs, etc.)
    • Ce sont des maîtres qui vont transmettre leurs connaissances théoriques et pratiques, sous forme d’initiation.
    • Très souvent, il faut passer par de longs apprentissages théoriques avant de passer à l’expérimentation.
    • Les rites sont pour la plupart très élaborés et complexes.

    On retrouve dans cette grande catégorie la Magie cérémonielle ou encore la Kabbale par exemple.

    Cette approche laisse peu ou pas de place pour la discussion autour des croyances car elle part du principe que les choses ont été étudiées, déterminées, expérimentées, et que c’est ainsi.

    La “basse magie”

    Cette approche s’adapte pleinement au lieu et au contexte de pratique.
    Elle est :

    • Souvent instinctive/intuitive.
    • La transmission se fait à l’échelle familiale, locale.
    • L’idée est souvent d’utiliser ce que l’on trouve dans son environnement et de faire en fonction du contexte à chaque instant.

    Plus permissive que la haute magie, elle est parfois considéré “moins efficace” car plus aléatoire. Ceci étant dit, ce qu’il y a autour de moi et que j’utilise a une histoire qui peut intégrer des égrégores puissants, des éléments de légendes locales, etc. (d’ailleurs parfois la frontière est mince avec la sorcellerie, d’où les confusions possibles. Ceci est développé un peu plus bas dans un paragraphe spécial “Sorcellerie”).

    Par exemple : dans le Berry, une plante a été nommée “Herbe au Diable” et est utilisée en magie depuis des siècles.

    Les sources d’énergie en magie

    Au-delà de ce classement en deux grandes catégories selon l’approche qu’on a de la pratique, une façon supplémentaire de définir les magies est de se baser sur le type d’énergie(s) utilisée(s).

    C’est ainsi qu’on retrouve une déclinaison infinie de types de magies, dans lesquelles certaines catégories en comprennent encore d’autres.

    C’est comme si on parlait d’oiseaux :
    Dans le groupe des oiseaux en général, on peut définir les passereaux, parmi lesquels on reconnaît le groupe des mésanges, qui lui-même comprend les mésanges bleues, mésanges charbonnières, mésanges lapones, mésanges huppées, etc.

    La magie se décline

    Plantes, soleil, éléments, planètes, sexualité, pierres… les sources d’énergie sont multiples. A chacune correspond au moins un type de magie, avec parfois des combinaisons. La magie se décline !

    Ces “couleurs” ou catégories définissent juste quelle(s) source d’énergie j’utilise pour ma magie (avec laquelle on travaille).

    NB : il n’existe pas de magie “bonne” ou “mauvaise”. Comme par définition je travaille avec les énergies dans un but précis consistant à transformer la réalité, je peux faire du mal comme du bien avec n’importe quelle magie. C’est encore une fois là où il est important de comprendre ce qu’on fait, et pourquoi on le fait.

    Les magies se combinent

    Les actions combinées de différentes sources d’énergies utilisées conjointement peuvent renforcer le sens et la puissance de nos travaux. C’est d’ailleurs ce que je vous propose avec la Magie saisonnière, un concept que j’ai créé et qui tient compte des saisons, lunaisons, planètes, etc. Pas de mélange, mais une vision globale qui canalise plusieurs sources d’énergie.

    Haute ou basse magie : comment se placer ?

    Pour parvenir à placer sa pratique, il est intéressant de se demander “Comment est-ce que je pratique ?”.

    Si par exemple je travaille avec l’énergie d’une plante : “Comment je me positionne dans mon protocole d’utilisation de l’énergie de cette plante ?” (après lecture de cet article, vous vous rendrez d’ailleurs peut-être compte qu’au-delà de la magie, qu’elle soit haute ou basse, vous pratiquez peut-être aussi de la sorcellerie…!)

    Paganisme, Wicca, sorcellerie

     

    Le paganisme : vue générale

    Le terme générique “paganisme” est employé depuis le VIème siècle par des chrétiens pour désigner la religion de ceux qui n’étaient ni juifs ni chrétiens. Il dérive du latin paganus qui pouvait servir à désigner les habitants des campagnes par opposition à ceux des villes ou bien les civils par opposition aux militaires.

    Wikipedia – Page “Paganisme”

    Dans le paganisme, on retrouve en grande majorité des religions païennes, mais très diversifiées. C’est un grand chapeau dans lequel on place les pratiques païennes !

    Voici la définition que je vous propose :

    Croyances multiples/polythéistes, non-dogmatiques, vivantes, organisées avec des rites (notamment culte de la Nature). Elles sont construites au sein d’un territoire et d’une époque, au sein de traditions locales (ce qui explique toutes la diversité de paganismes différents).

    Marie – Mystic Moon

    Les caractéristiques du paganisme en détail :

    • Ce sont des religions polythéistes.

    On ne retrouve pas un seul dieu/déesse créateur, mais plusieurs. La cosmologie, ou processus de création du monde, repose sur des mythes et plusieurs divinités. Ces divinités forment un panthéon (ex. : Thor, Odin, Freya, Loki, etc.).

    On reconnaît aussi la présence d’esprits sur lesquels on porte des croyances (terre, eau, …). En cela, on se rapproche parfois de l’animisme (croyance selon laquelle dans chaque chose, il y a un esprit, une “vie”).

    • Elles sont non dogmatiques

    On ne retrouve pas d’écrits, ou bien il n’y a pas un seul Livre de référence. Des ouvrages existent, mais il n’y en a pas un seul plus dominant et universel qu’un autre sur lequel se baser absolument.
    Ex. : les Eddas pour le paganisme nordique constituent une référence, mais n’organisent pas la pratique pour autant.

    • Ce sont des religions vivantes : on vit les religions païennes, via l’expérience.

    Comme vu dans la définition d’une pratique “non dogmatique“, elles ne suivent pas de dogme. Cela serait en effet complètement aux antipodes de ce que sont les religions païennes. Il peut y avoir des initiations en revanche. C’est même souvent le cas : elles se font en étant seul.e ou bien avec des guides.

    • Elles vouent pour la majorité un culte à la Nature.

    On y retrouve des rites divers destinés à honorer, célébrer les puissances de la Nature.

    • Elles sont connecté.e à un territoire avec certains types de croyances.

    Ces croyances organisent les rites. En somme, un paganisme “universel” n’est pas quelque chose de réaliste.

    La Wicca : une religion néo-païenne

    (NB : je vous parle de la Wicca sur laquelle je suis plutôt bien renseignée, pour autant, je ne suis pas initiée et je n’ai pas pratiqué dans un coven. Pour en découvrir plus sur le sujet, vous pouvez écouter cet épisode de mon podcast “C’est quoi ta magie ?” avec le grand prêtre wiccan Andranos.)

    La Wicca est une religion païenne spécifique, qui fait partie du grand groupe du paganisme.

    Tous les wiccans sont des païens… mais tous les païens ne sont donc pas wiccans !

    Elle s’appuie sur le néo-paganisme, largement démocratisée par Gerald Gardner dans les années 1940. Pour autant la Wicca est aujourd’hui beaucoup plus large que la branche gardnérienne, avec différentes approches de pratique.

    La Wicca a pour point central étant l’harmonie avec la nature, en suivant ses cycles et ce que l’on appelle la roue de l’année. Des fêtes païennes sont célébrées, notamment les esbats et les sabbats.

    Les wiccans vouent un culte à la fertilité. D’ailleurs en général on retrouve deux divinités : la Déesse de la fertilité et le Dieu cornu. Elle peut inclure l’utilisation de magie dans ses rites, en particulier la magie cérémonielle.

    C’est une religion dite “du mystère”, dans la mesure où l’accès aux connaissances et à l’expérience passe par une initiation en coven. Ce terme est propre à la Wicca et désigne le groupe formé par des pratiquants (avec une cour extérieure, et une cour intérieure selon le niveau d’initiation).

    Chaque coven a son propre livre des ombres. Ce livre n’est pas un élément figé dans le temps, puisque nous n’avons pas affaire à une religion dogmatique. Il existe par ailleurs plusieurs ouvrages pouvant être utilisés comme référence, en plus de l’expérience des membres du coven.

    C’est une religion bien organisée et hiérarchisée (tout comme l’Asatru chez les nordiques, le druidisme, etc.). On retrouve par exemple 13 grands principes propres à toutes les branches de la Wicca, avec des prêtres et prêtresses.

    La sorcellerie : communiquer avec l’invisible

    La plus grande confusion de toute ? Superposer sans aucune distinction la pratique de la magie et la sorcellerie. Avec le mouvement des dernières années largement diffusé via les réseaux sociaux, ces confusions sont alimentées, plaçant toutes les pratiques païennes incluant de la magie dans un chapeau de “Witch/sorcière”. L’archétype de la sorcière et tout ce qu’on y place est une chose, mais la réalité c’est que souvent la sorcellerie est mal définie.

    Alors on peut être un peu perturbés de se rendre compte qu’en fait :

    Quand je pratique de la magie, je ne pratique pas forcément de la sorcellerie !
    En revanche, si je pratique la sorcellerie, je fais forcément de la magie.

    Pour moi, la sorcellerie est en fait l’union de tout ce qu’on a pu exposer avant. Dans la sorcellerie, j’utilise forcément de la magie (ses grands principes, avec des protocoles que j’inclus dans mes rites). La grande nuance vis-à-vis de la magie seule, c’est que la sorcellerie est en plus connectée à des croyances, des superstitions, voire des religions (monothéiste, païenne,…). Il y a un lien très fort et une communication avec l’invisible.

    La magie peut-être en effet uniquement une pratique “de l’énergie” (ex. : utiliser l’énergie de l’eau, sans pour autant la relier à une entité en particulier).

    Par exemple : en magie des plantes, je peux utiliser un protocole incluant la lavande afin d’ouvrir mon esprit. Je vais alors utiliser l’énergie de la lavande, et avec cette énergie, je vais ouvrir mes perceptions.

    MAIS : si je fais de la sorcellerie, alors je considère forcément que la lavande a un esprit. Je vais donc prendre un temps pour communiquer avec la lavande avant de faire mon travail de magie.

    La sorcellerie est également toujours très ancrée dans son territoire. C’est pourquoi on peut parler par exemple de “Sorcellerie des campagnes du Berry”. A chaque fois, il faut se demander de quoi on parle : “Sorcellerie de quoi ? Sorcellerie de quel territoire ?”. La culture, les caractéristiques du territoire, l’époque, le folklore, infusent les croyances qu’on y retrouve.

    Ainsi, dire qu’il y a une seule sorcellerie n’a pas vraiment de sens. Il y a certes une grande idée de ce que c’est, mais on a en réalité DES sorcelleries.

    En conclusion

    On peut voir qu’il y a de nombreuses voies qui sont établies, qu’elles évoluent ou non selon les cas. Certaines personnes s’y retrouvent, et c’est super ! Et puis il y a aussi possibilité de créer d’autres chemins. Je peux aller les emprunter pour connecter tout cela avec plus de sens. Pour prendre un peu de respiration parfois autour de pratiques très encadrées.

    C’est ce que je vous propose au travers de la plateforme Magie saisonnière, qui regroupe des personnes de tous horizons, de toutes sortes de croyances et avec des parcours très différents ! C’est extrêmement riche, et les pratiques de tout le monde peuvent être nourries par les échanges qui ont lieu sur le serveur de la communauté, et dans les lives.

    Parfois dans le milieu ésotérique, il peut aussi y avoir des incompréhensions et “guéguerres” potentielles (par exemple avec ceux qui ne sont pas d’accord justement avec ces explorations parallèles, qui estiment qu’il faut seulement rester sur les voies toutes tracées). Pour moi, chacun.e fait ce qu’il veut. L’important c’est de continuer de faire évoluer nos pratiques, de les nourrir.

    C’est aussi ce qui contribue à éviter les dérives sectaires qui peuvent germer dans certains groupes dogmatiques et très organisés. Faites donc attention à vous, et connaissant un peu toutes ces différences, voyez en conscience ce qui vous correspond le mieux. Reconnaissez ce qui est normal ou non, et explorez en sécurité et dans le plaisir (si possible !) les chemins qui vous touchent et vous appellent le plus !

    Dans le dernier article de cette série, je vous parlerai plus en détail de mon approche. Comment est-ce que je me positionne précisément dans toutes ces façons de pratiquer et vivre ma spiritualité ? Rendez-vous sur le webzine pour la suite !

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    Verveine – membre de la box Magie saisonnière

    1 Commentaire

    1. Saya

      Merci Marie pour cette article pertinent riche et détaillé qui nous permet d’avoir une véritable vu d’ensemble et d’éviter certains amalgames même involontaires

      Ce monde est tellement varié, quelques définitions ne font pas de mal et permettent aussi des piqures de rappel

      Vivement le prochain article

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