Le 22 mai correspond au Jour de Sainte Elen, de la route sainte. Route que l’on retrouve en Grande Bretagne, nommée Sarn Helen.
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Route de Sarn Helen
Sarn Helen, une légende qui s’étire à travers le temps et l’espace du Pays de Galles, trace ses méandres comme les fils du destin tissés par les mains d’une déesse. Sur une distance impressionnante de 160 milles, ce sentier ancestral relie les terres septentrionales d’Aberconwy aux confins occidentaux de Carmarthen. Pourtant, malgré sa longueur majestueuse, le mystère persiste quant à son tracé précis, laissant les chercheurs s’enliser dans un débat académique sans fin.
Tel un fil d’argent entrelacé dans la toile complexe de l’histoire galloise, Sarn Helen est à la fois tangible et insaisissable. De nombreux segments de cette voie romaine antique se fondent désormais dans le réseau routier moderne, leurs pavés polis par le passage incessant des siècles. Mais d’autres sections, imprégnées de l’essence des temps anciens, restent encore palpables, offrant un lien tangible avec les échos du passé.
Pourtant, même dans cette terre de légendes, des parties importantes de Sarn Helen ont été perdues, englouties par les mers tumultueuses du temps, leur trajectoire perdue à jamais dans les méandres de l’oubli. Des tronçons jadis arpentés par les sandales des légionnaires romains ont été effacés de la mémoire collective, laissant derrière eux un vide mélancolique dans le paysage gallois.
Mais derrière chaque nom, chaque pierre, réside une histoire, tissée dans la trame de la mythologie et de la foi. Sarn Helen porte le nom de Sainte Elen de Caernarfon, une figure mystique de l’ancienne tradition celtique. Son récit, préservé dans les pages du Mabinogion, résonne à travers les âges, comme le murmure des rivières qui sillonnent les terres galloises.
Selon la légende, Sainte Elen, à la fin du IVe siècle, ordonna la construction de routes dans tout le Pays de Galles, son influence divine guidant les travailleurs dans leur tâche monumentale. Son nom est gravé dans la pierre, dans le paysage, rappelant aux voyageurs modernes l’héritage millénaire qui imprègne chaque pierre de Sarn Helen.
Ainsi, même si les routes de la mémoire peuvent être obscures et les sentiers de l’histoire escarpés, le nom de Sarn Helen résonne toujours comme un appel à l’aventure, une invitation à découvrir les secrets enfouis sous le manteau verdoyant du Pays de Galles.
Le chemin de Sarn Helen, tel un fil d’argent tressé dans le tissu de l’histoire, déroule son parcours avec une précision qui défie le temps. Au nord, ses traces sont marquées par les rives sinueuses de la rivière Conwy, depuis les vestiges du fort romain de Canovium à Caerhun jusqu’aux sentiers rocailleux de Betws-y-Coed, où chaque pierre raconte une histoire ancienne. Les embranchements menant à Caer Llugwy près de Capel Curig offrent des détours vers des récits oubliés, tandis que les sombres vallées de Dolwyddelan et Cwm Penamnen résonnent encore des pas des légionnaires disparus.
Au sud de Dolgellau, le chemin se fraye un passage à travers des terres imprégnées de légendes, depuis les hauteurs de Waen Llefenni jusqu’aux rives sinueuses de l’Afon Dulas. Les vestiges du petit fort romain à Pennal rappellent un temps où les frontières de l’Empire s’étendaient jusqu’aux confins du Pays de Galles, tandis que les murmures du passé résonnent dans les vallées et les collines.
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À Ceredigion, les vestiges de la voie romaine se dévoilent sous les ombres mouvantes des siècles, depuis le hameau de Stag’s Head jusqu’aux abords des mines d’or de Dolaucothi. L’itinéraire se faufile à travers les méandres de l’histoire, des forts oubliés aux campements romains, avant de s’éteindre finalement à Alabum, où les ruines de Llanfair Hill témoignent encore de la grandeur passée.
Mais Sarn Helen ne se limite pas à ces terres reculées du nord. Au sud, un autre tronçon s’étire depuis les rives de Neath jusqu’aux confins du parc national des Brecon Beacons. Ses pas résonnent à travers les vallées verdoyantes et les sommets majestueux, reliant les vestiges du fort romain d’Y Gaer à l’ombre de Mynydd Illtud.
Ainsi, de la brume des temps anciens émerge le récit épique de Sarn Helen, une voie romaine qui transcende les siècles pour nous rappeler l’empreinte indélébile laissée par ceux qui l’ont foulée avant nous. Dans ses courbes sinueuses et ses tronçons perdus, nous découvrons les secrets d’une époque révolue, unissant les fragments dispersés de notre passé dans une toile tissée de mythes et de légendes.
Sainte Elen
Sainte Elen, une figure aussi légendaire que mystérieuse, tisse son héritage à travers les méandres de l’histoire galloise. Fille du souverain romano-britannique Octavius (ou Eudaf Hen) et épouse de Magnus Maximus (ou Macsen Wledig), elle incarne la puissance et la sagesse d’une époque révolue. Bien qu’elle n’ait jamais été formellement canonisée par Rome, son influence dépasse les frontières du temps et de la religion, étant traditionnellement vénérée comme une sainte dans l’Église galloise.
Mère de cinq enfants, dont le fils Custennin (ou Cystennin), Sainte Elen façonne le paysage spirituel du Pays de Galles, introduisant la forme celtique du monachisme gaulois aux côtés de ses fils. Son souvenir s’inscrit dans les pierres des églises et des monastères, témoins silencieux de son dévouement et de sa détermination à servir sa foi et son peuple.
Loin des terres galloises, l’influence d’Elen se fait également sentir en Irlande, où des églises portent son nom, héritage d’une époque où les voies du destin se tissent à travers les îles celtes. Dans les récits littéraires, son histoire résonne comme une légende vivante, capturée dans les pages du Mabinogion et d’autres textes anciens, où elle est connue comme “Elen des armées”, une figure courageuse et déterminée à défendre son peuple.
Mais c’est à travers Sarn Helen, la grande voie romaine, que l’héritage d’Elen brille le plus. Bien que cette route ait été créée bien avant son époque, elle est considérée comme sa création, un témoignage de sa vision et de son leadership. En tant que patronne des constructeurs de routes britanniques et protectrice des voyageurs, elle guide encore aujourd’hui ceux qui parcourent les sentiers de la vie, leurs pas résonnant dans l’écho lointain de son nom sacré. Que ce soit à travers les puits sacrés dédiés à Sainte Hélène ou les voies romaines qui portent son nom, son héritage perdure, un phare dans les ténèbres de l’oubli, rappelant aux générations futures la force et la grâce d’une femme dont l’influence transcende les limites du temps et de l’espace.
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