Près de 376 ans après leur condamnation pour sorcellerie, au moins 34 personnes ont été disculpées la semaine dernière par une résolution de l’État du Connecticut.
34 personnes disculpées aux Etats Unis suite au procès de sorcellerie
Blanchis plus de 375 ans après leur condamnation, voire leur exécution. La semaine dernière, l’État du Connecticut aux États-Unis a adopté une résolution disculpant au moins 34 personnes condamnées ou exécutées pour sorcellerie au XVIIe siècle, ont relayé nos confrères du Guardian.
Aux XVIe et XVIIe siècles, aux États-Unis, de très nombreuses personnes ont été jugées coupables de sorcellerie ou de s’associer au diable. Les condamnations menaient souvent à des scènes de torture ou des exécutions.
Au Connecticut, au moins 34 personnes ont été inculpées pour sorcellerie, dont 11 ont été pendues.
Près de 376 ans plus tard, les sénateurs ont tenu à adresser leurs excuses aux familles des victimes. “Nous ne pouvons pas remonter le temps et empêcher le bannissement, le ternissement ou l’exécution des femmes et des hommes innocents qui ont été accusés de sorcellerie, mais nous pouvons reconnaître les torts auxquels ils ont été confrontés et la douleur qu’ils ont ressentie, douleur encore reconnue par leurs survivants aujourd’hui”, a ajouté Saud Anwar.
D’après USA Today, la résolution a été soutenue par le Connecticut Witch Trial Exoneration Project porté par Kimberly Black, descendante de Mary Sanford tuée après ces procès.
“Nous sommes reconnaissants envers les descendants, les avocats, les historiens, les législateurs des deux partis et bien d’autres qui ont rendu possible cette résolution officielle”, a commenté le groupe.
La décision du Connecticut intervient à la veille du 376e anniversaire de la toute première pendaison pour sorcellerie dans la Nouvelle-Angleterre, celle d’Alice Young.
Des centaines de personnes, en majorité des femmes, ont été accusées de sorcellerie dans la Nouvelle-Angleterre au 17e siècle, notamment lors des fameux procès de Salem, dans le Massachusetts, entre 1692 et 1693, dominés par la peur, la paranoïa et les superstitions.
Mon avis sur l’importance de ces décisions
Cette résolution du Connecticut marque un pas important vers la reconnaissance des erreurs commises lors de cette période sombre de l’histoire, rétablissant l’innocence des victimes et réaffirmant l’importance de la justice et de l’équité.
Cette résolution historique du Connecticut met en lumière la manière dont la sorcellerie était diabolisée à l’époque et soulève des questions sur l’acceptation des pratiques liées à la sorcellerie dans notre société contemporaine.
Au XVIIe siècle, les accusations de sorcellerie étaient courantes en Nouvelle-Angleterre et étaient souvent associées à des croyances superstitieuses et à la peur du diable. Les procès pour sorcellerie étaient marqués par des témoignages douteux, des confessions forcées et des jugements basés sur des preuves peu fiables. Les personnes accusées étaient souvent des femmes, considérées comme des boucs émissaires idéaux en raison de la misogynie et de la discrimination de l’époque.
Ces procès étaient le reflet d’une société profondément marquée par la peur, la paranoïa et la superstition. La sorcellerie était considérée comme une pratique maléfique et dangereuse, associée à des pactes avec le diable et à des pouvoirs surnaturels. Les personnes accusées étaient ostracisées, torturées et parfois exécutées au nom de la protection de la communauté.
Cependant, avec le recul historique, nous réalisons que ces accusations étaient infondées et basées sur des croyances erronées. La résolution du Connecticut qui disculpe les personnes condamnées pour sorcellerie reconnaît ces erreurs passées et offre une réhabilitation posthume. Cela ouvre également la voie à une réflexion plus large sur la place de la sorcellerie et des pratiques ésotériques dans notre société moderne.
De nos jours, il y a une évolution progressive vers une acceptation plus large des pratiques liées à la sorcellerie. De nombreuses personnes s’engagent dans des pratiques spirituelles et ésotériques, explorant des formes de spiritualité alternatives et cherchant des connexions plus profondes avec elles-mêmes et avec le monde qui les entoure.
Cette ouverture croissante est alimentée par une volonté de reconnexion avec la nature, une recherche de spiritualité personnelle et une remise en question des systèmes de croyances traditionnels. Les gens embrassent des pratiques telles que la magie, la divination, l’herboristerie et la méditation pour se connecter à leur intuition, à leur sagesse intérieure et à des formes de spiritualité plus holistiques.
Cependant, il est important de noter que malgré cette ouverture croissante, il existe encore des stéréotypes et des préjugés associés à la sorcellerie. Certaines personnes peuvent être réticentes à accepter ces pratiques en raison de leur association passée avec le mal et le diabolique.
La résolution du Connecticut et d’autres efforts visant à disculper les victimes des procès de sorcellerie contribuent à une prise de conscience collective et à une réévaluation de ces pratiques. Ils mettent en lumière la nécessité de respecter la diversité des croyances et de reconnaître la légitimité des choix spirituels individuels.
En fin de compte, il est important de se souvenir que la sorcellerie et les pratiques ésotériques sont des expressions personnelles de spiritualité et de connexion avec le monde qui nous entoure. Elles ne doivent pas être diabolisées ou marginalisées, mais plutôt comprises et respectées dans le cadre de la liberté de croyance et de la diversité culturelle et spirituelle de notre société.
Sources :
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