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Pourquoi l’évolution de la science n’empêche-t-elle pas les croyances ?

par | Mai 2, 2023 | Sciences et découvertes | 2 commentaires

La science et les croyances sont deux facettes différentes de l’exploration, ni vraiment complémentaire, ni vraiment opposée. Elles peuvent vivre ensemble, et peut être même elles ont intérêt à évoluer ensemble !

Introduction

Le Mystic Mag est un magazine avec la volonté d’explorer les pratiques ésotériques d’un point de vue sociétal, scientifique, philosophique, historique. Pour explorer, notamment, pourquoi ces pratiques perdurent et comment elles évoluent aujourd’hui ? Nous pensons qu’une des grandes questions qui peut se poser aujourd’hui dans notre société est pourquoi l’évolution de la science n’empêche-t-elle pas les croyances ?

Questionnement des sciences et croyances, l’exploration des possibles :

Pour commencer, si la science apporte des réponses, elle est en constante recherche face à des mystères qui perdurent. Elle continue d’évoluer et de remettre en question parfois ce qui étaient des acquis. Ainsi, on continue de se questionner et si le philosophe n’est plus au cœur de la cité, son ombre continue de mettre en lumière les problématiques insolubles que se posent l’humanité.

La spiritualité quand à elle est en quête de sens au sein des mystères de notre monde et de l’univers.

Ces questionnements sont d’autant plus présents au cœur de la tourmente de notre siècle qui rencontre le chaos écologique, social, culturel, économique et même sanitaire. Entre pandémie, mondialisme, méritocratie, inégalités sociales et économiques, crise environnementale, de nouvelles questions se posent, de nouveaux paradigmes s’installent. Dans ce trouble, où plus rien n’est sûr, la spiritualité permet d’accepter l’inconnu, de l’apprivoiser pour en faire une foi dans l’avenir. Elle peut aussi s’engouffrer dans des dérives en profitant de la peur régnante.

Si nous avons l’impression plus que jamais que l’avenir est incertain, en soi il l’est toujours, nous ne savons pas de quoi est fait l’avenir. Si nous avons le sentiments que nos convictions sont mises à mal en ces temps de chaos, en soi nous ne pouvons être convaincu de rien, tout évolue toujours.

En soi la spiritualité a toujours sa place, au cœur de l’inconnu et de l’invisible.

La science éclaire les mystères de l’univers, explique les règles physiques de notre planète et si elle peut projeter des scénarios pour le futur, il restera toujours des questions où seul l’avenir connaît les réponses. Ainsi, a science avance avec curiosité en quête de réponse assurée, processus, protocole, analyse, elle est animée par la connaissance, et depuis des siècles grâce à ses découvertes elle nous fait évoluer avec autant de bénéfices moraux que matériels. Elle est en quête de vérité, une vérité matérielle, reproductible qui parfois éclaire les mystères de l’occulte, mais certaines questions seront probablement toujours sans réponse et c’est peut être celle ci qui nous anime le plus. Dans une quête de sens constant, nous sommes nombreux à nous interroger sur le pourquoi de la vie sur terre, ou encore la grande question d’une possible vie après la mort.

Ce qui relève la vérité scientifique, une expérience avec un résultat reproductible qui suit un protocole, est-elle la seule vérité ?

Science et croyance, deux extrêmes ?

Il y a pour moi souvent deux grands extrêmes entre science et croyance, d’un côté la science qui a une vision de l’expérience de la vértié, qui est souvent détachée de la condition humaine, des questions de moral, qui cherche ce qui peut être expliqué et rejette ce qui ne peut pas l’être. De l’autre côté la croyance, souvent en opposition, autocentrée sur la condition humaine sans comprendre l’importance de l’écosystème.

Je trouve la science déconnectée de l’expérience individuelle et je pense que les systèmes de croyances sont déconnectés d’une vision globale. Se faire rencontrer les deux visions permettrait peut être une observation à plusieurs dimensions. Ainsi, nous pourrions nous demander, plutôt que de comprendre le pourquoi de notre présence sur terre, de manière autocentrée sur l’humanité, on pourrait pluôt se demandait quel est notre lien à elle ? Comment trouver notre juste place pour participer au fonctionnement d’un écosystème global ?

Si la science peut révéler des vérités, comme les problématiques environnementales, elles ne nous atteignent pas, pourquoi ? Peut être par son pragmatisme qui nous éloigne de notre condition humaine, car de son raisonnement nous devons en déduire des politiques, des codes sociétaux, qui viendront faire bouger l’humanité.

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La croyance, spiritualité, une autre facette du prisme de l’exploration

La science peut nous apparaître parfois comme un désenchantement du monde, mais si on continue à croire nous pouvons à partir de ses résultats le réenchanter. La science peut aller toujours plus loin, le progrès peut toujours continuer, mais c’est par la connaissance de chacun, par nos actes, qu’on lui donne véritablement vie.

Croyance, spiritualité, peuvent nous permettre de contempler notre place dans le grand tout, que nous ne somme pas les seuls maîtres du destin, c’est un écosystème global de notre planète de l’univers. Nous ne sommes pas les maîtres du monde, nous en faisons partie tout simplement. Ainsi je pense que les évolutions, les recherches, doivent aller de paire avec une évolution de la conscience de la moral. C’est là que la spiritualité et la philosophie ont toute leur place, en équilibre.

Nous sommes dans une course folle à la recherche et au développement, une acélération vertigineuse des évolutions scientifiques et écologiques. Mais la morale et la conscience ne suivent pas, elles ne vont pas aussi vite, ainsi les questions éthiques n’ont pas le temps d’être posées.

Si la science apporte de nouvelles réponses ou des solutions, elle ne nous dit pas forcément quoi en faire. Toutes les réponses ne sont pas dans la vérité scientifique. C’est en cela que l’équilibre se forme, en continuant de faire co-exister la science avec la philosophie, la moral, la conscience,la politique, la religion, la spiritualité.Aujourd’hui, cette séparation drastique entre science et spiritualité a fait tomber dans l’obscurantisme de nombreux système de croyance. Si la religion se laissait éclairer de la science, elle pourrait trouver sa juste place. Je crois en une spiritualité non dogmatique, qui ne cherche pas à imposer une vérité absolue sans preuve, mais qui ouvre les possibles, nous accompagnent dans nos questionnements, dans le sens de la vie, qui nous guident sur le chemin de la vie et de la mort. La science ne célèbre pas, la spiritualité oui.

La spiritualité conte la science

Par le passé nous avons pu voir les deux avancer ensemble, à travers l’occultisme, l’alchimie qui ont fait parti des premiers pas de la science. D’un côté la curiosité de l’autre la preuve, les deux se nourrissent.

Un autre aspect qui fait, je crois, que la spiritualité, la magie, continuent de vivre à notre époque moderne, c’est que la science explique, mais elle ne sait pas raconter. Être en capacité d’expliquer un phénomène naturelle ne lui enlève en rien sa part de magie. Je suis en capacité de comprendre le fonctionnement astronomique et physique du cycle de la lune et des saisons, je ne les trouve pas moins magique. Ce phénomène reste pour moi extraordinaire et continuer de l’honorer me permets de célébrer cet incroyable phénomène, même si je peux l’expliquer par la raison, je le vis et le ressens avec le cœur.

D’un autre côté je n’ai pas de croyance de vie après la mort ou de vie antérieure (c’est quelque chose que j’explique notamment dans mon programme magie des cycles, en lien avec mon rapport à l’espace temps), cela ne m’empêche pas de trouver de l’intérêt à la vie spirituelle, de croire en l’invisible. Si un jour je pouvais expliquer les forces invisibles qui nous entourent, l’énergie que je peux ressentir, je n’entrerais pas pour autant dans une pensée mécaniste du monde que la science nous impose. Je continuerais de nourrir la magie des mondes.

Ainsi, je pense que cette vision spirituelle permet de rééquilibrer la balance avec le déterminisme, la causalité comme loi universelle. La pensée scientifique comme telle peut parfois nous empêcher de voir des réponses. Une part de mystère perdure, car si notre planète fonctionne par mécanique, son existence reste un système. Ce qui était là avant et ce qui sera après également. C’est dans cette part de mystère que la philosophie et la spiritualité explore et cela ne doit enlever en rien du crédit à la science.

Science et croyance, une vie à deux ?

Les deux peuvent, doivent, vivre ensemble. Quand la science ordonne le monde, l’univers reste un chaos dans lequel la spiritualité peut nous guider. C’est ainsi que j’aborde ma pratique, trouver l’équilibre dans le chaos, je ne cherche pas à le résoudre. Nos pratiques doivent savoir rester à leur place : magie, occultisme, sorcellerie sont des actes a-delà du connu. Et si elles peuvent être codifiées, protocolaires, elles restent imparfaites.

Ainsi mon idéal est dans une spiritualité non dogmatique éveillée par la science, qui laisse place au réenchantement du monde. Une spiritualité qui nous rapproche de notre humanité connectée à l’écosystème de la nature, à nos cycle, qui renforce nos liens. Une approche qui ne divinise pas l’humain mais qui le remet à sa juste place dans un fonctionnement global composé de faits scientifiques et de possibles spirituels.

La science nous permet de comprendre le monde par des hypothèses, des déductions, statistiques, mais la réalité dépend aussi de nos perceptions, de nos sensations du monde. Il est plus facile de ressentir le monde que de le décrire, de l’expliquer, notre langage est trop limité pour expliquer toute sa complexité.

La croyance n’est pas le propre de la religion, de la spiritualité. On en retrouve aussi dans la science, on va croire dans un diagnostique médicale ou dans des découvertes scientifiques qu’on ne peut pas vérifier nous même. Ce sont des croyances fondées compatibles avec la science, mais cela reste une croyance. C’est pour souligner que ce n’est pas si simple que cela.

On retrouve de manière plus évidentes les croyances religieuses, les croyances culturelles (mythe, folklore, légende).

Enfin on peut aussi noter un autre type de croyance lié au biais cognitif, notre esprit : automatisme cognitif, biais négatif, biais optimiste, biais de confirmation

La science n’est pour autant pas complétement rationnelle, elle est humaine et elle possède aussi ses biais cognitifs.

Ce sont bien deux quêtes différentes, la science cherche la vérité, la réalité alors que la spiritualité cherche à ressentir au delà des possibles. Les dérives sont issues de l’idéologie, quand la croyance devient une idéologie, mais la croyance peut être un guide dans les mystères, peut donner du sens à la vie sans la contraindre.

Science et croyance, pas de complémentarité mais une coexistance

Science et religion ne sont pour autant pas complémentaire dans le sens que la spiritualité pourrait donner des réponses à la science, mais plutôt dans le sens où elles peuvent coexister, cohabiter sans empiéter l’une sur l’autre.

Les croyances ne doivent pas empêcher de faire avancer la science. Les sciences ne doivent pas empêcher de continuer la quête de sens des mystères de la vie, de la mort, de l’invisible et de l’univers.

Pour moi la croyance qui permet de continuer d’avancer dans la science, est celle qui réenchante nos vies en nous laissant traverser par l’émotion du sacré, sans chercher à élaborer une thèse de vérité mystique.

La spiritualité est pour moi à sa place quand elle accepte d’apporter aucune vérité, qu’elle est avant tout une expérience, qui se vit sans s’imposer. La science elle nous permet d’explorer rationnellement le monde, apportant des réponses concrètes, qui nous apportent le développement, l’évolution, la compréhension tangible.

Ainsi je peux croire en une puissance de la nature, je peux ritualiser les cycles des saisons, tout en allant au médecin quand je suis malade. Je peux m’émerveiller de la découverte d’une planète, d’une règle de physique, tout en continuant de ressentir les énergies invisibles qui m’entourent. Les deux ne se complètent pas, elles sont différentes, mais elles peuvent coexister.

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2 Commentaires

  1. Natacha

    Article très intéressant, merci beaucoup !

    Réponse
    • marie

      avec plaisir 🙂

      Réponse

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