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Noël en astrologie

par | Déc 17, 2019 | Astrologie | 0 commentaires

C’est Mathilde de @zcommezodiaque qui vous partage à nouveau sur le sujet de l’astrologie. Un décryptage de cette période de fin d’année, avec un travail de recherche passionnant !

Il est plutôt aisé de faire coïncider l’énergie du Sagittaire et les quatre semaines précédant la célébration de Noël : l’Avent, ses guirlandes rayonnantes, ses sourires jusqu’aux oreilles malgré les caprices météorologiques, ses grandes tablées conviviales, ses biscuits épicés que l’on distribue avec tant de générosité… « Dans un tourbillon de cloches, dans une odeur de sapin, soudain les lumières changent, on se sent le cœur nouveau ! » chantait Anne Sylvestre aux enfants, il n’y pas si longtemps de cela !

Le feu du Sagittaire termine le triptyque de cet élément : l’étincelle du Bélier, domestiqué en Lion, se transcende enfin pour devenir feu sacré et spirituel, tel l’encens illuminant les temples ou la chandelle allumée en prière. C’est l’affirmation de l’envie de vivre qui se perpétue au-delà de nos corps et de nos paroles. Le Centaure envoie une flèche qui touche son but en dépit de la distance : telle l’étoile du Berger guidant les rois mages qui traversent  la Galilée jusqu’à l’enfant tant attendu…

Ainsi se termine l’automne, dans une débauche de lanternes et de joie qui accompagne la nuit la plus longue de l’année, celle du solstice d’hiver du 22 décembre, dans l’enthousiasme communicatif que la vie reste la plus forte : après tout, elle perdure dans les ténèbres, grâce à nos déclarations d’amour sous formes de paquets enrubannés, à nos agapes préparés dans la chaleur de la cuisine, à nos tablées qui accueillent les plus démunis, et à notre émerveillement largement partagé.

Mais le 23 décembre,  tout le monde déchante. Le Soleil quitte le joyeux phare du Sagittaire pour entamer l’ascension de la montagne glacée du Capricorne. Signe de restriction, de rigueur, de discipline, de persévérance, de lucidité : pourtant, Noël n’est pas encore passé. Pourquoi diable avoir choisi la date du 25 pour célébrer une allégresse paraissant soudainement si… démesurée ?

Qui ne s’est jamais senti mélancolique en périodes de fêtes, en décalage total avec les rubans éparpillés sur le sol et une énième bûche débordant de crème atterrissant sur la nappe gorgée de paillettes ?

Le 25 décembre, officiellement date de la Nativité, ne correspond pas à la naissance réelle du Christ : celle-ci demeure inconnue (frustration pour les astrologues qui aimeraient tant tracer le thème astral de cet intriguant personnage…)

Alors, pourquoi cette date ?

Elle correspondrait à la célébration romaine de « Dies Natalis Solis » Jour de naissance du Soleil, une fête relative à  « Sol Invictus », Soleil Invaincu : un culte solaire établi par l’empereur Aurélien au IIIème siècle, qui décide de mélanger les rites dédiés à Apollon et ceux de Mithra, divinité indo-iranienne dont les valeurs d’amitié et de loyauté trouvent une grande popularité au sein de l’armée romaine. Aurélien ambitionne de renouveler le culte impérial qui tombe en désuétude, pour lui substituer une dévotion universelle fêtant la vitalité du Soleil (et celle de son digne représentant au pouvoir : l’empereur lui-même). Il encourage donc cette fête… Comme dans bien des cultures, on retrouve la célébration, au cœur de la saison froide, de la promesse des beaux jours à venir : du 17 au 24 décembre, soit quelques jours avant et après l’équinoxe, les romains s’en donnaient à cœur joie : branches de pins accrochées aux quatre coins des demeures, festins faramineux, farandole de cadeaux… 

La fin de célébration de Sol Invictus est fixée au 25 décembre en échos aux fêtes de l’équinoxe de printemps, encore fixée au 25 mars à cette époque.

Le successeur d’Aurélien, Constantin, converti au Christianisme et initiateur du fameux Concile de Nicée, transformera Dies Natalis Solis en date officielle de la naissance du Christ. Pour autant, le Soleil demeure prépondérant au sein de la société : « Au Soleil invaincu qui m’accompagne » (Soli Invicto Comiti) ornera les monnaies pendant son règne, et il fera du « jour du Soleil » un jour de repos hebdomadaire : le fameux repos dominical du Sunday, Sonntag, et même en japonais : nichiyoûbi日曜日 … Son objectif est alors de faire disparaître la date du baptême du Christ (célébré le 6 janvier) : car si Jésus est bien le fils de Dieu, d’origine divine, alors nul besoin de baptême ! C’est le débat qui agite les puissants de l’époque : quelle est la nature du Christ, divine, ou humaine ?
En célébrant l’arrivée sur Terre de l’incarnation de Dieu-tout-puissant, Constantin fixe les bases des dogmes catholiques. En 354, le pape Liberius achève d’instaurer le 25 décembre comme une date capitale du calendrier chrétien : et ainsi, une fête populaire se transforme en fête religieuse.

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Cette approche historique permet de comprendre à quel point le 25 décembre a été institué non pas en réaction à la nature mais à la culture des chefs d’état de l’époque, en quête de structure étatique plus que de rituels spirituels permettant l’élévation de l’âme.

Cela éclaire aussi pourquoi nous percevons parfois un fossé entre la période de l’Avent et les fêtes de Noël mêmes, où le Soleil fraîchement débarqué en Capricorne nous entraîne vers des pensées structurantes et méditatives, qui préféreraient presque la silencieuse et solennelle atmosphère d’une église que l’ambiance déchaînée d’un salon surchargé de monde et de saturé de chansons.

A chacun et chacune, peut-être, d’accepter ces forces contradictoires : de festoyer gaiement en attendant le solstice et de préférer des ambiances plus calmes pendant les fêtes. Et tant pis pour l’injonction à la débandade ! Pendant deux semaines, dans de nombreux pays, tout semble ralentir… Les magasins ferment, c’est la trêve des confiseurs. On pose des congés, on renonce à l’activité tourbillonnante et parfois frénétique du Sagittaire pour adopter une posture plus en retrait. L’écriture est conseillée pour tracer des bilans, réfléchir à ce qu’on pourrait consolider lors de longues marches introspectives… 

La saison des fêtes est à cheval entre les deux signes : acceptons-le et tirons-en tous les bénéfices !

Merci à @zcommezodiaque pour ses recherches et ce partage enrichissant !

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