Entre symbolique et réalité : repenser nos pratiques astrologiques

par | Sep 17, 2025 | Astrologie | 2 commentaires

En Europe et plus largement en Occident, l’astrologie la plus répandue est l’astrologie tropicale. C’est celle que l’on retrouve dans les horoscopes, dans la plupart des ouvrages, et que beaucoup de praticiens utilisent sans forcément savoir qu’il existe d’autres systèmes. L’astrologie sidérale, quant à elle, est bien moins connue dans nos traditions occidentales, même si elle est couramment employée en Inde dans le cadre de l’astrologie védique.

Pourtant, ces deux approches ne reposent pas sur les mêmes bases : elles définissent différemment le zodiaque, et cela entraîne des lectures parfois très différentes. Bien souvent, nous n’avons pas conscience de cette distinction, ni des conséquences qu’elle peut avoir dans la manière dont nous comprenons et pratiquons l’astrologie.

L’objectif de cet article est d’apporter un regard neuf sur l’astrologie : expliquer clairement la différence entre le système tropical et le système sidéral, mettre en lumière les questionnements et incohérences que cela peut générer, et surtout proposer une approche alternative pour celles et ceux qui souhaitent approfondir leur relation au ciel.

Il ne s’agit pas ici d’opposer ou de décréter qu’un système est « juste » et l’autre « faux », mais de montrer qu’il existe plusieurs façons de lire les astres. Pour ma part, j’ai choisi de poursuivre mon chemin avec l’astrologie sidérale, car elle me permet de rester en lien avec le ciel réel et de travailler en cohérence avec mes pratiques magiques, en particulier autour des cycles lunaires.

C’est donc une invitation : découvrir une autre façon de regarder la Lune, les étoiles, les signes, et peut-être trouver une clé pour que vos pratiques astrologiques et rituelles soient encore plus enracinées dans le réel, dans la nature et dans le ciel.

L’astrologie, qu’elle soit occidentale ou orientale, repose sur le zodiaque, une division symbolique du ciel en douze parties égales de 30°. Pourtant, il n’existe pas un seul zodiaque, mais plusieurs façons de le définir. La distinction la plus importante se situe entre le zodiaque tropical, utilisé dans l’astrologie occidentale, et le zodiaque sidéral, utilisé dans l’astrologie indienne (ou védique).

L’astrologie, qu’elle soit occidentale ou orientale, repose sur le zodiaque, une division symbolique du ciel en douze parties égales de 30°. Pourtant, il n’existe pas un seul zodiaque, mais plusieurs façons de le définir. La distinction la plus importante se situe entre le zodiaque tropical, utilisé dans l’astrologie occidentale, et le zodiaque sidéral, utilisé dans l’astrologie indienne (ou védique).

Entre symbolique et réalité : repenser nos pratiques astrologiques - astrologie tropicale et sidérale

Astrologie tropicale et astrologie sidérale : comprendre les différences

Le Zodiaque Tropical

  • Principe : Le zodiaque tropical divise l’écliptique (le chemin apparent du Soleil dans le ciel) en 12 signes égaux de 30°.
  • Point de départ : Il commence toujours au point vernal, c’est-à-dire le point de l’équinoxe de printemps (autour du 21 mars).
  • Conséquence : Cela signifie que, peu importe la position réelle des constellations, le signe du Bélier commence toujours au moment de l’équinoxe de printemps.
  • Usage : C’est le système adopté par l’astrologie occidentale, depuis l’Antiquité grecque jusqu’à aujourd’hui.

Exemple : Une personne née le 25 mars sera considérée comme Bélier en astrologie tropicale, même si, dans le ciel actuel, le Soleil se trouve plutôt dans les Poissons à cette date.

Le Zodiaque Sidéral

  • Principe : Le zodiaque sidéral cherche à rester fidèle aux constellations réelles du ciel.
  • Point de départ : Il prend aussi pour référence le point vernal, mais il corrige sa position en fonction du décalage dû à la précession des équinoxes.
  • Conséquence : Les signes sidéraux suivent de près les constellations visibles dans le ciel, et donc, avec le temps, ils se décalent par rapport aux signes tropicaux.
  • Usage : C’est le système de référence de l’astrologie hindoue (ou védique), encore largement pratiquée en Inde aujourd’hui.

Exemple : Une personne née le 25 mars sera sans doute Poissons en astrologie sidérale, et non Bélier.

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Le rôle de la précession des équinoxes et de l’ayanamsa

La précession des équinoxes est un phénomène astronomique lié à l’oscillation lente de l’axe de rotation de la Terre (comme une toupie qui vacille). Cette oscillation entraîne un décalage progressif entre les saisons et les constellations du ciel.

  • Conséquence : En 2000 ans, le point vernal a reculé d’environ 24°. Autrement dit, là où les astrologues antiques plaçaient le début du Bélier, on trouve aujourd’hui les Poissons.
  • Ayanamsa : Ce décalage mesuré en degrés entre le zodiaque tropical et le zodiaque sidéral porte le nom d’ayanamsa.
    • En 2025, il est d’environ 24°.
    • C’est pourquoi un thème astral calculé en sidéral sera souvent décalé d’un signe entier par rapport à un thème en tropical.

Le zodiaque astronomique réel

Il existe aussi une troisième approche, plus marginale : le zodiaque astronomique réel.

  • Celui-ci prend en compte les limites officielles des constellations, fixées en 1930 par l’Union Astronomique Internationale (UAI).
  • Dans ce système, il n’y a pas 12 signes parfaits de 30°, mais 13 constellations de tailles inégales, parmi lesquelles Ophiuchus (le Serpentaire), situé entre le Scorpion et le Sagittaire.
  • Quelques astrologues sidéraux l’utilisent, mais sa complexité et sa rupture avec la symbolique traditionnelle des 12 signes le rendent peu répandu.

Entre symbolique et réalité : repenser nos pratiques astrologiques - astrologie tropicale et sidérale

Pourquoi dit-on que l’astrologie tropicale est basée sur les saisons ?

  1. Un repère fixe : le point vernal
    • En astrologie tropicale, le 0° Bélier n’est pas défini par les étoiles, mais par le Soleil à l’équinoxe de printemps (moment où le jour et la nuit sont égaux).
    • Cela veut dire que le Bélier ne commence pas parce que « les étoiles du Bélier sont là », mais parce que le Soleil atteint un moment clé du cycle solaire annuel.
  2. Un découpage du cycle solaire
    • Le zodiaque tropical divise ensuite l’année solaire en 12 parties égales de 30°.
    • Chaque signe correspond donc à une portion du cycle solaire :
      – Bélier → début de l’augmentation de la lumière après l’équinoxe de printemps.
      – Cancer → solstice d’été, apogée de la lumière.
      – Balance → équinoxe d’automne, équilibre entre jour et nuit.
      – Capricorne → solstice d’hiver, nuit la plus longue.

En résumé :

  • L’astrologie tropicale dit : « Le Bélier, c’est le moment de l’année où la lumière renaît. Peu importe où sont les étoiles, je relie ce signe au printemps. »
  • L’astrologie sidérale dit : « Le Bélier, c’est quand le Soleil passe dans la constellation du Bélier, peu importe la saison. »

Deux manières de « lire » l’énergie d’un cycle

  • Lecture tropicale

    → On dit : « La Lune est en Bélier » quand elle entre dans le secteur de l’écliptique qui commence à l’équinoxe de printemps.

    → Ici, le Bélier est une qualité symbolique : commencement, élan, jaillissement, impulsion.

    → Peu importe où se trouvent les étoiles, ce qui compte c’est le moment du cycle solaire auquel on rattache ce signe.

  • Lecture sidérale

    → On dit : « La Lune est en Bélier » seulement quand elle se projette réellement devant la constellation du Bélier.

    → Ici, le Bélier est une qualité astronomique et mythique : le ciel visible.

    → Ce système garde un lien direct avec le ciel que l’on observe la nuit.

Pourquoi ce choix a été fait ?

Historiquement, les Grecs (Hipparque, Ptolémée) ont choisi de fixer le zodiaque tropical au point vernal pour :

  • éviter le problème de la précession (le décalage des constellations),
  • et garder une roue symbolique stable (les 12 signes comme 12 étapes d’un cycle solaire annuel).

Mais en figeant ce système, ils ont créé un glissement progressif : aujourd’hui, le « Bélier tropical » ne correspond plus du tout au ciel.

Incohérence personnelle

Pour ma part je le vis comme une incohérence.

Si on dit « je célèbre la nouvelle lune en Bélier », alors que dans le ciel réel elle est devant les Poissons, on peut ressentir un décalage :

  • Magiquement : on invoque une énergie (le Bélier) qui n’est pas présente dans le ciel réel.
  • Poétiquement : on raconte une histoire du ciel qui ne correspond pas à ce qu’on voit.

Dans l’astrologie tropicale, dire « Nouvelle Lune en Bélier » n’a plus rien à voir avec la constellation du Bélier. C’est une fiction symbolique :

  • Ce qu’on appelle « Bélier » en tropical, c’est simplement le premier secteur du cycle solaire, celui qui commence à l’équinoxe de printemps.
  • Mais astronomiquement, au moment où le Soleil ou la Lune entrent dans ce secteur, ils ne se trouvent plus dans la constellation du Bélier, mais presque toujours une constellation avant (souvent les Poissons).

Cela veut dire que quand un astrologue tropical dit « Lune en Bélier », il ne parle pas de l’astre dans le ciel, mais d’un segment mathématique du cycle solaire auquel il a donné le nom « Bélier ».

L’incohérence apparaît quand :

  1. On oublie que le Bélier tropical n’est pas le Bélier constellation.
  2. On en parle comme si c’était la même chose.

En pratique magique ou rituelle, ça pose question :

  • Quand on célèbre la « Nouvelle Lune en Bélier tropical », on dit invoquer l’énergie du Bélier, mais dans le ciel réel la Lune est ailleurs.
  • Donc on invoque une énergie nominale (un mot, un symbole hérité) mais pas une énergie astronomique (celle du ciel observé).

Cela peut donner le sentiment d’un décalage, d’une magie qui parle plus en langage conceptuel qu’en langage cosmique.

Que faire dans une pratique magique ou païenne ?

Si l’on veut honorer la nature et le ciel dans ce qu’ils ont de visible et de tangible, alors il y a effectivement une incohérence à dire « je célèbre la Nouvelle Lune en Bélier » tropical : la Lune n’y est pas.

  • Dans ce cas, le sidéral est plus cohérent, car il se cale sur le ciel réel.

En revanche, si l’on considère que les signes tropicaux sont des archétypes liés aux saisons terrestres, on peut travailler avec eux comme avec des symboles déconnectés des étoiles, mais il faut l’assumer.

  • On pourrait dire, pour être clair : « Nouvelle Lune dans le premier signe du zodiaque tropical » plutôt que « en Bélier»

Pourquoi je choisis de passer en sidéral :

Pour ma part, je trouve qu’il y a une forme d’incohérence à utiliser l’astrologie tropicale lorsqu’on souhaite pratiquer une magie ancrée dans la réalité de la nature et des cycles visibles.

Prenons l’exemple de l’équinoxe de printemps : c’est un moment concret, tangible. C’est le jour où la durée du jour et de la nuit s’équilibre parfaitement, et où, dès le lendemain, la lumière prend l’avantage. On peut l’observer, le ressentir dans son corps et dans l’environnement. C’est une expérience réelle, ancrée dans le rythme du Soleil.

Or, dans le système tropical, on plaque sur cet événement astronomique et saisonnier une symbolique astrologique arbitraire : « le Bélier commence ». Mais cette affirmation n’a plus de rapport avec le ciel réel. Ce n’est pas le moment où le Soleil entre dans la constellation du Bélier, mais seulement un repère mathématique fixé il y a près de deux mille ans. Le « Bélier tropical » n’existe pas dans le ciel.

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Pour moi, cela crée une rupture de cohérence.

  • L’équinoxe de printemps se suffit à lui-même : c’est déjà une célébration, un seuil, une transformation de la lumière.
  • La symbolique du Bélier peut être travaillée autrement, quand la Lune ou le Soleil se trouvent effectivement dans la constellation du Bélier, en sidéral.
  • Mais associer systématiquement le Bélier tropical à l’équinoxe, alors que ce n’est pas ce qui se passe dans le ciel, me paraît artificiel.

C’est comme si l’on décidait de changer la date du solstice d’hiver par convenance : dire « le 10 décembre, nous célébrons le solstice », même si ce n’est pas le jour le plus court de l’année. Je crois que cela choquerait tout le monde, parce que le solstice est avant tout un événement astronomique réel, pas une convention. Alors pourquoi accepter ce décalage pour l’astrologie ?

En ce sens, je ne souhaite pas fonder ma pratique sur une astrologie qui parle davantage de symbolique héritée que de ce qui se passe réellement dans le ciel. Je préfère passer en sidéral, qui me permet de rester en lien avec le réel, avec les constellations, avec l’astronomie vivante.

Cela ne veut pas dire que l’astrologie sidérale perd la richesse symbolique des signes : le Bélier, le Taureau, la Vierge gardent tout leur sens archétypal. Mais cette symbolique est reliée à la réalité de la constellation dans laquelle les astres se trouvent vraiment, et non à une date fixée une fois pour toutes il y a deux millénaires.

C’est donc un choix de cohérence et d’ancrage :

  • Célébrer l’équinoxe comme ce qu’il est, un moment d’équilibre réel entre lumière et obscurité.
  • Célébrer les lunaisons en lien avec le ciel réel, et pas seulement avec une grille symbolique déconnectée des étoiles.

Je comprends bien pourquoi le système tropical a été choisi et pourquoi il a encore ses adeptes : il simplifie la lecture, il offre une structure stable et universelle. Mais pour ma pratique, cette simplification génère une incohérence trop forte. Je veux que ma magie et mes célébrations soient reliées à ce que le ciel et la Terre manifestent réellement, pas seulement à un langage symbolique.

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C’est une démarche que j’applique aussi aux saisons et à la roue de l’année. Les intersaisons que nous célébrons aujourd’hui (Imbolc, Beltane, Lughnasadh, Samhain) sont fixées sur des dates arbitraires. Mais dans la nature, les véritables intersaisons ne sont pas des dates immuables : elles sont des moments mouvants, des passages perceptibles dans le rythme de la Terre. C’est un autre chantier, mais qui découle de la même réflexion : revenir au réel, revenir à ce qui se passe, et non à ce qu’on a figé pour plus de simplicité.

Et il y a un autre point fondamental : aujourd’hui, dans les pratiques magiques, ésotériques et de sorcellerie, l’usage le plus répandu de l’astrologie se fait autour des phases lunaires. La plupart du temps, ce que l’on voit partagé et célébré, ce sont des rituels de Nouvelle Lune ou de Pleine Lune associés à un signe astrologique. On lit partout : « Nouvelle Lune en Balance », « Pleine Lune en Scorpion », etc.

Mais dans ce cadre-là, l’usage du tropical devient encore plus incohérent.

Pourquoi ? Parce que dans ma pratique magique, je ne cherche pas à travailler avec une abstraction symbolique détachée du réel, mais à se connecter aux énergies présentes dans le ciel et dans la nature. Or, dire « Pleine Lune en Bélier » en tropical, alors qu’elle se trouve réellement devant la constellation des Poissons, revient à invoquer une énergie qui n’est pas celle de la Lune visible dans le ciel. On appelle une correspondance symbolique, mais on passe à côté de la réalité astronomique.

Pour moi, c’est une contradiction majeure :

  • Dans un cadre purement symbolique, l’astrologie tropicale peut avoir toute sa légitimité, car elle constitue un système cohérent en lui-même.
  • Mais dans un cadre ésotérique et magique, où l’on cherche à se relier aux cycles réels, à la Lune telle qu’elle brille au-dessus de nous, à la Terre telle qu’elle respire dans ses saisons, alors continuer à utiliser le tropical me semble perdre son sens.

C’est pourquoi, dans ma pratique, je choisis le sidéral :

  • Si je célèbre un solstice ou un équinoxe, je le fais en lien avec l’événement astronomique réel.
  • Si je célèbre une lunaison, je le fais en lien avec la constellation dans laquelle la Lune se trouve effectivement, et non sur un repère arbitraire fixé il y a deux mille ans.

Cela ne retire rien à la puissance symbolique des signes astrologiques : Bélier, Taureau, Vierge conservent toute leur richesse archétypale. Mais cela rétablit la cohérence entre la symbolique et le réel.

En somme, mon choix est celui-ci :

  • Pour la saison, je regarde la saison.
  • Pour la Lune, je regarde la Lune.
  • Et si je veux travailler avec l’astrologie, je le fais dans un système qui respecte ces réalités.

Je comprends que beaucoup continuent de préférer le tropical pour sa simplicité et sa structure fixe. Mais pour moi, cette simplification génère une incohérence trop forte quand on la transpose dans la pratique magique. Je veux que mes rituels soient nourris par le ciel et la Terre tels qu’ils sont, pas tels qu’on a décidé de les figer.

Le 13ᵉ signe du zodiaque : Ophiuchus, le Serpentaire

Quand on parle d’astrologie, on évoque presque toujours les 12 signes du zodiaque : Bélier, Taureau, Gémeaux, etc. Mais ce que l’on sait moins, c’est que dans le ciel réel, le Soleil traverse en fait 13 constellations au fil de son parcours annuel, et pas seulement 12. La treizième constellation s’appelle Ophiuchus, ou le Serpentaire.

Où se situe Ophiuchus ?

Ophiuchus se trouve entre le Scorpion et le Sagittaire.

Astronomiquement, le Soleil traverse cette constellation du 29 novembre au 17 décembre environ (les dates varient légèrement selon les années).

serpentaire

Son énergie symbolique

Dans la mythologie, Ophiuchus est associé à Asclépios, le dieu grec de la médecine, représenté avec un serpent (symbole de guérison et de transformation). Son énergie est donc reliée à :

  • la guérison, tant physique que spirituelle,
  • la connaissance cachée, celle qui réconcilie le corps et l’esprit,
  • la transmutation, l’art de transformer une blessure ou une épreuve en force,
  • la sagesse du serpent, symbole universel de renaissance et d’éveil.

C’est un signe lié à l’idée de passeur entre deux mondes, un pont entre la fin intense et profonde du Scorpion et l’élan expansif du Sagittaire.

Pourquoi ne parle-t-on presque jamais de ce signe ?

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles Ophiuchus n’est pas inclus dans l’astrologie classique :

  1. Une simplification ancienne : Les astrologues de l’Antiquité ont choisi de diviser le cercle zodiacal en 12 signes égaux de 30° chacun (12 × 30° = 360°). Cela rendait le système plus clair, plus régulier, plus facile à utiliser, notamment pour les calculs astrologiques.
  2. Un zodiaque symbolique : Le zodiaque astrologique n’est pas censé refléter exactement les constellations, mais plutôt fonctionner comme une roue symbolique. Chaque signe incarne un archétype, un langage universel, indépendamment de la taille réelle des constellations (qui ne sont pas égales entre elles).
  3. Une marginalisation d’Ophiuchus : Ophiuchus n’a jamais été intégré dans cette roue des 12, sans doute aussi parce qu’il « cassait » la cohérence symbolique des 12 mois de l’année, des 12 cycles lunaires environ, des 12 archétypes que l’on retrouve dans de nombreuses traditions spirituelles.

Pourquoi l’utiliser ? Quel intérêt ?

Inclure Ophiuchus dans la réflexion astrologique peut ouvrir une autre perspective :

  • Cela permet de rapprocher l’astrologie de l’astronomie réelle, en reconnaissant que le Soleil traverse bien 13 constellations.
  • Cela introduit une énergie particulière, celle de la guérison et de la transmutation, que l’on pourrait relier à un chemin initiatique entre les profondeurs du Scorpion et l’essor lumineux du Sagittaire.
  • Pour certaines personnes, cela aide à se sentir mieux représentées : par exemple, une personne née le 5 décembre se reconnaît parfois plus dans les thématiques d’Ophiuchus que dans celles du Sagittaire classique.

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Une constellation aux racines anciennes

Le Serpentaire était déjà connu dans l’Antiquité. Ptolémée, au IIᵉ siècle, le mentionne dans son Almageste (ouvrage de référence en astronomie antique). Mais il est resté une constellation plutôt qu’un signe astrologique, justement parce que le zodiaque a choisi la voie des 12 divisions égales.

Aujourd’hui, certains astrologues modernes, souvent du côté de l’astrologie sidérale ou de démarches alternatives, choisissent de l’intégrer dans leurs pratiques. D’autres continuent de voir l’astrologie comme un langage symbolique fondé sur 12 archétypes universels, et considèrent Ophiuchus comme une curiosité astronomique plutôt qu’une nécessité astrologique.

En résumé :

Ophiuchus est une constellation bien réelle, que le Soleil traverse entre fin novembre et mi-décembre. Elle porte l’énergie de la guérison, de la transmutation et de la connaissance cachée. Si elle n’est pas utilisée en astrologie traditionnelle, c’est par souci de simplicité et pour préserver le système symbolique des 12 signes. Mais l’intégrer peut être une manière d’ouvrir la pratique astrologique à une dimension plus astronomique et de redonner sa place à ce 13ᵉ archétype oublié.

Et vous savez quoi ? Et bien je vais l’intégrer aussi ! Dès 2026 dans l’horoscope du mois partagé sur instagram, mais aussi pour les lunaisons où ce signes est présent, vous retrouverez ce signe ! Je passe donc à 13 signes astrologiques comme la réalité du ciel.

Magie saisonnière

La plateforme Magie Saisonnière

UN ESPACE SACRÉ EN LIGNE

Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une plateforme en ligne où vous retrouvez chaque mois de nouveaux contenus en lien avec le thème de l’année pour s’harmoniser avec le cycle de la lune et des saisons. Selon le palier d’abonnement choisi, vous avez accès à : des cours, des rituels, des méditations, des tirages de cartes et surtout une communauté de pratiquants pour échanger et explorer ensemble.

Qu’est-ce que ça change pour vous de passer du tropical au sidéral ?

1. Un décalage d’environ 24°

La différence entre les deux systèmes s’appelle l’Ayanamsa.

  • Aujourd’hui, ce décalage est d’environ 24°.
  • Concrètement, cela veut dire que si tu es né avec le Soleil à 15° du Bélier en tropical, en sidéral, ton Soleil se trouve en réalité à 21° des Poissons.

    Tu peux donc « changer de signe solaire » d’un système à l’autre ! Mais ce n’est pas automatique : si une planète est déjà située tout à la fin d’un signe tropical (vers 29–30°), elle pourra peut-être rester dans le même signe en sidéral.

Conclusion :

Le décalage est fréquent, mais pas inévitable. Cela dépend de la position exacte des astres dans ton thème natal.

2. Le Soleil, la Lune et les planètes ne sont pas forcément dans les mêmes signes

  • Dans l’astrologie tropicale : tu as peut-être toujours cru être « Soleil en Gémeaux, Lune en Balance ».
  • En sidéral : tu découvres que ton Soleil est en Taureau et ta Lune en Vierge, parce qu’on regarde la position réelle dans le ciel au moment de ta naissance.

Cela ne change pas seulement ton signe solaire, mais toute la carte du ciel :

  • ton ascendant,
  • la position de ta Lune,
  • la répartition de tes planètes dans les signes.

3. La maison astrologique ne bouge pas forcément

Les maisons astrologiques (qui correspondent aux domaines de vie : argent, relations, carrière, etc.) ne dépendent pas du zodiaque mais de ton heure et de ton lieu de naissance. Elles restent globalement stables, mais les signes qui les gouvernent peuvent changer.

Exemple :

  • En tropical, ta maison VII (relations) est en Scorpion.
  • En sidéral, elle passe peut-être en Balance → donc l’énergie que tu recherches dans tes relations est très différente.

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4. Les archétypes travaillés changent

En tropical, tu bosses avec un archétype symbolique qui est lié à une règle fixe

En sidéral, tu bosses avec l’archétype réellement traversé par la planète au moment de ta naissance.

Si tu intègres la constellation Ophiuchus , le Serpentaire, intervient entre le Scorpion et le Sagittaire. Le Soleil y passe à peu près du

29 novembre au 17 décembre selon les bornes officielles des constellations

Table comparant les signes sidéraux (Lahiri ayanamsa), incluant Ophiuchus

Signe Sidéral Dates approximatives
Bélier 14 avril – 14 mai
Taureau 15 mai – 15 juin
Gémeaux 16 juin – 16 juillet
Cancer 17 juillet – 16 août
Lion 17 août – 16 septembre
Vierge 17 septembre – 17 octobre
Balance 18 octobre – 16 novembre
Scorpion 17 novembre – 15 décembre
Ophiuchus  29 nov – 17 déc selon sources
Sagittaire 18 décembre – 20 janvier
Capricorne 20 janvier – 16 février
Verseau 16 février – 11 mars
Poissons 11 mars – 17 avril

(Les dates exactes peuvent varier selon les calculs et les sources.)

Pour calculer sa carte du ciel en sidéral, pas de site qui intègre les 13 signes malheureusement, mais voici quelques sources : https://zodiacal.com/create-a-free-birth-chart-sidereal-vedic

https://horoscopes.astro-seek.com/calculate-sidereal-chart/

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Quand l’astrologie bouscule nos croyances : réflexions sur l’identité et le pouvoir des signes

Lorsque j’ai commencé à parler d’astrologie sidérale et du décalage avec le système tropical, j’ai observé beaucoup de réactions. Certaines étaient curieuses, enthousiastes, prêtes à explorer. Mais d’autres relevaient du rejet, parfois vif. Cela m’a beaucoup questionné : pourquoi une telle résistance ?

1. L’inconnu comme source d’inconfort

Nous avons tendance à chercher de la stabilité dans nos repères symboliques. Or, l’astrologie tropicale, avec ses 12 signes bien établis, est devenue une référence culturelle familière en Occident. Apprendre qu’il existe une autre approche, que les dates peuvent être différentes, qu’un 13ᵉ signe existe même parfois, c’est être invité à regarder autrement le ciel et à accepter que ce que l’on croyait acquis ne l’était peut-être pas.

Ce décalage crée une forme de désorientation cognitive, parfois perçue comme une menace. L’inconfort, face à l’inconnu, se transforme facilement en rejet.

2. Le signe comme pilier identitaire

Beaucoup de personnes associent leur signe solaire à une part profonde de leur identité. « Je suis Lion », « Je suis Balance » : ces phrases deviennent comme des mantras. Alors, imaginer que ce Soleil pourrait se trouver en Cancer ou en Vierge dans un autre système revient, pour certains, à une déconstruction existentielle.

Cela révèle à quel point l’astrologie, qui devrait être un outil de miroir et d’exploration, est parfois utilisée comme un pouvoir déterministe : « mon signe dit qui je suis, et je ne peux être que cela ».

3. La question du pouvoir que nous donnons à l’astrologie

Ce phénomène interroge sur le pouvoir que nous attribuons aux signes. Si le simple fait de changer de système nous bouleverse, c’est peut-être que nous avons laissé nos croyances astrologiques devenir une structure rigide, presque un carcan.

Et c’est paradoxal : car les systèmes diffèrent (tropical, sidéral, 13 signes…), ce qui montre bien que l’astrologie est une construction symbolique. Or, si deux systèmes donnent deux lectures différentes, cela ne devrait pas effacer qui nous sommes.

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4. Une perspective plus ancrée et moins déterministe

Pour ma part, je préfère une approche plus terre-à-terre, animiste et symbolique. L’astrologie, comme d’autres langages symboliques, est une source d’inspiration. Elle nous propose des récits, des miroirs, des archétypes à explorer. Mais elle ne détermine pas notre personnalité de façon fixe, ni la réussite de notre vie.

La vraie force est de se dire : « je peux apprendre des images que l’astrologie me propose », mais sans m’y enfermer.

5. Ouvrir le champ des possibles

Et si nous envisagions l’astrologie comme une pluralité de langages ? Chaque système (tropical, sidéral, 13 signes, védique…) met en lumière une autre facette de nous-mêmes. Aucun n’a le monopole de la vérité, car la vérité n’est pas dans les signes, mais dans la façon dont nous habitons ces symboles.

La question n’est pas de savoir si je suis « vraiment » Bélier ou Poissons, mais de me demander : « Qu’est-ce que j’apprends de moi quand j’explore le Bélier ? Qu’est-ce que j’apprends de moi quand j’explore le Poissons ? »

Dans cette perspective, l’astrologie cesse d’être un cadre rigide pour devenir une matière vivante, fluide, poétique.

En conclusion :

Changer de signe en passant du tropical au sidéral n’est pas perdre son identité. C’est découvrir une autre histoire possible de soi, un autre miroir. Et peut-être que la véritable richesse de l’astrologie est là : dans sa capacité à multiplier les récits plutôt qu’à enfermer dans une seule définition.

2 Commentaires

  1. Mercadier Luna

    Merci infiniment pour ce travail et pour cette perspective que tu nous offres. J’ai toujours beaucoup aimé l’astrologie et je m’y intéresse depuis aussi longtemps que je m’en souvienne.
    Pourtant, j’ai toujours ressenti un je-ne-sais-quoi qui ne collait pas. Comme une sorte de décalage, quelque chose qui ne faisait pas totalement sens, sans jamais pour autant douter de l’influence magique et de l’importance des constellations.
    Aujourd’hui, tu m’ouvres à ce que j’ai toujours cherché : une astrologie qui résonne véritablement, qui me connecte profondément à la nature qui m’entoure et à ses énergies.
    Pour ça, je te remercie ! J’espère qu’à l’avenir nous pourrons découvrir davantage d’écrits et de pratiques autour de l’astrologie sidérale. En ce qui me concerne, je sais que c’est l’astrologie qui me guidera dans mon travail magique et soutiendra mon animisme, ma connexion à la nature. ✨

    Réponse
    • marie

      Un grand merci pour ton message je suis contente si ça peut apporter ☺️

      Réponse

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