Qu’est-ce que le chamanisme ?
Le chamanisme est souvent appelée la voie de la révélation directe. Cela consiste à accéder à un état de conscience modifié pour percevoir une autre réalité. Par exemple, pour contacter des guides, animaux de pouvoirs, animaux totems, gardiens, des éléments, afin d’obtenir des messages, des réponses à ses questions, recevoir des soins ou un travail de psychopompe (accompagner l’âme d’un mourant pendant le décès).
Il ne s’agit pas d’une religion, mais le chamanisme peut être intégré dans des traditions culturelles avec des déités (chamanisme celtique, chamanisme amérindien).
Évolution du chamanisme dans l’histoire
Le mot “chamanisme” vient de la langue toungouse et veut dire « danser, bondir, remuer, s’agiter»
Cette tradition est avant tout orale, il est donc difficile de trouver des écrits anciens, cependant il est estimé que les premières traces dateraient de 40 000 avant Jésus Christ.
Chamanisme de la culture “chasse, pêche, cueillette”
Cette tradition a eu dès son début un rôle très important, car elle était liée à la survie de la communauté. Le chaman devait garantir l’équilibre du milieu naturel (il indiquait quand on pouvait chasser par exemple). Il était aussi le soigneur et souvent considéré comme la personne la plus importante avec le chef de la communauté.
L’évolution du chamanisme avec l’élevage
Avec l’arrivée de l’élevage et de l’agriculture (environ 9 000 av. J.C) pour nourrir la communauté, le chaman a vue son rôle diminué, cependant il restait une personne importante pour prodiguer les soins et favoriser les récoltes ainsi que la production de l’élevage.
La persécution du chamanisme
Au fil du temps, le chamanisme a vécu de nombreuses tourmentes , notamment en Europe, en Laponie ou en Mongolie. En Europe, les activités chamaniques du Moyen-âge ont pu être apparentées à de la sorcellerie. Comme pour les sorcières, pendant l’avénement de nouvelles religions, les guerres des religieux, le chamanisme a été pointé du doigt comme une pratique à proscrire. Ils ont été persécuté et comme pour les sorcières, les survivants ont du pratiquer dans l’ombre. Ce qui n’a pas aidé à continuer de propager culture et tradition.
Pour survivre, à un niveau très local, certaines pratiques chamaniques se sont reliées à des religions comme le lamaïsme (en Mongolie).
Les grands changements du 20eme
L’anthropologie s’est restructurée au 20ème siècle, le constat était que les observations étaient inefficaces du fait que l’on arrivait avec un point de vue souvent occidental sur une autre civilisation. Les anthropologues ont alors commencé à effectuer leur travail depuis l’intérieur des cultures, en s’intégrant pour expérimenter directement leur mode de vie et leur traditions.
Avec ce renouveau de l’anthropologie, les livres sur le chamanisme écrits à cette époque ont apporté une toute nouvelle approche et de nouvelles informations. En effet, on ne relatait plus des faits observés mais des expériences vécues. De ces écrits, on peut retenir deux auteurs qui ont fortement impacté la vision du chamanisme au 20ème siècle : Michael Harner (fondateur du core chamanisme) et Mircea Eliade.
Ensuite est arrivé les années 70, avec la libération sexuelle mais aussi le renouvellement de pratiques spirituelles, l’utilisation de certaines drogues qui ont suscité un intérêt sur certaines pratiques dont le chamanisme. Il revient petit à petit sur le devant de la scène.
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Le chamanisme aujourd’hui
Chaman, pratiquant chamanique ?
Traditionnellement dans les cultures autochtones, les chamans sont, soit des personnes ayant vécus des expériences de mort imminente (NDE), soit ils sont choisis par les esprits. Ils peuvent également être choisis jeunes en fonction de leur capacité avant d’être formés pour devenir chaman. Dans les cultures autochtones, ce n’est pas un choix qui se refuse. Pour les cultures autochtones, un bon chaman était un chaman dont le travail fait effet.
De nos jours, on peut accéder à des formations/stages pour apprendre à pratiquer le chamanisme, afin de développer son intuition et réussir à poser des questions pour soi et trouver des réponses (à interpréter personnellement bien sur !).
Il y a donc bien une différence entre ceux qui pratiquent le chamanisme et ceux qui ont été choisi pour être chaman. Sans jugement pour l’un ou pour l’autre, mais des faits qui permettent de mieux comprendre comment cette pratique et ces traditions sont utilisées et partagées.
Comme pour toute pratique, que l’on peut liée au terme “ésotérique”, ce n’est pas réglementé, essentiellement basé sur l’expérience de chacun et la transmission orale.
Pour s’y retrouver, il y a des institutions qui se sont créées, comme aux Etats-Unis avec “Foundation for Shamanic Studies” qui enseigne le “Core Shamanism” fondé par l’anthropologue américain Michael Harner qui est aujourd’hui également pratiqué en Europe. Cette dernière branche a une approche culturelle neutre, sans attachement religieux avec pour objectif d’apporter une méthode de guérison, de recherches de réponses potentiellement praticable par tous. Souvent ils utilisent donc le terme de “praticien chamanique” et non de “chamane”.
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Neo-chamanisme
En France, en Europe et en Amérique du Nord, on assiste depuis quelques années à une renaissance du Chamanisme, parfois appelé “Néo-chamanisme”.
Il n’y a pas de définition claire de ce mouvement. Pour mieux le comprendre, revenons sur ce que serait un chaman traditionnel : il peut atteindre différents états de conscience, de dimensions pour soigner, trouver une réponse, entre autre. Il est né avec ce don, souvent donné par une lignée ancestrale et il est issue d’une culture chamanique datant de plusieurs siècles voir plus !
Dans le néo-chamanisme, ce qui est véhiculé c’est qu’il est possible de développer ce don, de l’entretenir. Le néo-chamanisme a donc du mettre en place des pratiques en s’inspirant des chamanes dits traditionnels pour atteindre ces niveaux de conscience.
Si différencier néo-chamanisme et chamanisme traditionnel avec le fait d’avoir un don né ou non, paraît facile, ça ne l’est pas tant que ça ! Car même dans certains pays, où il existe des lignées de chamanes de plusieurs générations, on va donner le titre chamane parce qu’on est issue d’une lignée et pas forcément parce qu’on a “le don”. Ce n’est pas le cas dans toutes les traditions mais cela peut arriver. Ce n’est donc pas si simple …
Ce qui rassemble ces mouvements, c’est la connexion avec l’être humain, les esprits de la nature, des animaux, des guides, les éléments, … Et la différence serait qu’un néo chaman pratique le chamanisme alors qu’un chaman est né avec ce don souvent reçu d’une lignée ancestrale.
A rappeler que le néo-chamanisme n’est pas une branche en soit, il englobe toutes formes de pratiques modernes s’éloignant des modèles traditionnels.
Certains voient d’un mauvais oeil le néo-chamanisme, comme étant une forme dénaturée et d’autre y voit la possibilité de donner accès à une forme de savoir, de connexion, de spiritualité qui ne sont plus réservés à des “élus”.
Le chamanisme en pratique
Vous retrouverez des articles sur la pratique du chamanisme :
- les concepts (mondes, animaux totems, …)
- les pratiques (recouvrement d’âme, divination, …)
- les outils (instruments de musique, feu, …)
Le CHAMANISME est un sujet qui me passionne (les yeux de la louve est d’ailleurs né d’une expérience chamanique personnelle) aussi j’ai beaucoup apprécié ce premier article et je suis vraiment très curieuse d’en découvrir plus.
Merci infiniment pour ce partage